• Je viens de recevoir le message ci-dessous qui dénonce une expulsion (encore une !!) faites dans des conditions indignes (pour pas changer !) d'un pays soi-disant "démocratique". On se sent impuissants à agir, on ne sait plus comment stopper les mauvais coups d'un gouvernement qui agit de plus en plus en dictateur, notre seule force pour l'instant (sic) est de divulguer massivement l'information, alors ne nous en privons pas !

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    Réseau Éducation sans frontières (RESF) communique :

    "Bonsoir,
    Hier s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants.
    A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les centres de rétention, qui nous a dit qu'elle irait voir la famille ce matin.
    Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard. Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants des la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin.
    Leurs chaises d'école resteront vides. C'est une première en Isère : la traque des étranger(e)s pénètre dans les écoles. Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école.
    Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".

    Cela se passe dans un pays dirigé par un Président qui est Chanoine d'honneur de la Basilique de Saint-Jean de Latran, avec un gouvernement comprenant des conseillers catholiques (Martin HIRCSH, Mme BOUTIN, ministre du logement et consultante auprès du Vatican pour la famille depuis 1995, avec un prêtre dans son cabinet).
    On ne les entend pas beaucoup exprimer leur désaccord sur ces expulsions sauvages.
    Pas plus que l'Église officielle d'ailleurs. Quand on bénéficie d'exhorbitants avantages fiscaux de l'État, peut-on le critiquer ?
    Dans son discours prononcé le 20 décembre 2007 au Palais de Latran, Nicolas SARKOZY a déclaré ce qui suit:
    "Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur".
    Déclaration plaçant implicitement l'Église au-dessus de l'État. Quand une Église est impliquée dans le gouvernement d'un État, elle doit aussi en toute logique, assumer les conséquences de sa politique.

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