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    Gérard CHAROLLOIS                                                                            Le dimanche 31 janvier 2010

    TEL 06 76 99 84 65

     

                                         Des réserves écologiques volontaires (REV).

     

    Les dirigeants politiques participent de l’idéologie anthropocentriste et lorsqu’ils pensent écologie, ils font au mieux de l’environnementalisme.

    Pour eux, le promoteur aménageur exploiteur est au centre et l’univers lui sert de décor, d’environnement.

    Cette éthique n’est pas la nôtre.

    La vie, la Nature valent par elles-mêmes et pour elles-mêmes et priment sur les appétits cupides et les pulsions prétendues récréationnelles.

    En France, ne se créent plus de parcs nationaux, peu de réserves approuvées qui d’ailleurs ne sont pas souvent intégrales et, malgré les nobles discours, les pesticides, la chasse, l’extension des infrastructures de transports, l’urbanisation poursuivent leurs malfaisances.

    Aussi, il appartient aux écologistes de sauver chez eux la diversité biologique que sacrifient les ennemis de la terre addictifs à  leur esprit de  lucre et à leurs loisirs pervers et arriérés.

    La chasse constitue l’agression la plus directe et la plus abjecte contre la Nature.

    C’est une école du mépris des êtres sensibles et  de la biodiversité et culturellement l’ennemi de la terre ne pose le fusil que pour saisir la débroussailleuse et le pulvérisateur de biocides.

    Chacun de nous peut, s’élevant contre ces infamies, ériger en réserve naturelle son jardin grand ou petit, ses forêts qui ne sont pas des usines à bois, ses étangs qui ne sont pas des piscicultures, ses bords de ruisseaux qui ne sont pas des pistes  pour engins motorisés.

     Les espaces fonciers détenus par des écologistes échappent aux exactions des prévaricateurs avides et des tueurs insatiables.

    Conditionnés par une société moralement dégradée où la quête du profit obsède névrotiquement les sujets du Marché, nombre d’hommes, propriétaires fonciers, ne voient partout qu’occasions d’exploitations et de rentabilité au prix de destructions de faune, de flore et d’habitats.

    Nous, réfractaires à l’idéologie productiviste et mercantile, faisons œuvre responsable en plaçant nos fonds en réserves naturelles volontaires.

    De vastes domaines de plusieurs centaines ou milliers d’hectares peuvent devenir ainsi des havres d’accueil pour une Nature partout malmenée.

    Mais, quelques centaines d’ares, de très petits jardins offrent déjà à bien des plantes, des insectes, des passereaux, des micro-mammifères, des amphibiens des milieux de vie.

    La CONVENTION VIE ET NATURE
      proposera un réseau de réserves écologiques volontaires, terrains privés sans chasse, mais aussi soignés avec amour pour les vieux arbres, les haies, les mares, les herbes sauvages.

    Des associations naturalistes effectuent un travail similaire depuis quelques décennies.
    Qu’elles en soient félicitées et remerciées.

    Nos efforts rejoindront les leurs dans l’esprit spécifique de la CVN qui est abolitionniste de la chasse.

    Pourquoi interdire la chasse ?

    Parce qu’une zone de protection qui admet les fusils n’est qu’une imposture, une duperie.

    Mais, abolir la chasse chez soi ne suffit pas à préserver le vivant dans sa merveilleuse diversité.

    Il faut également conserver des habitats propices à l’installation des végétaux et animaux, au besoin en recréant le milieu par des plantations appropriées, le creusement de points d’eau en pentes douces, la pose de nichoirs et abris.

    Notre mouvement fournira des conseils techniques à ses membres désireux d’enrichir la Nature sur leurs terrains.

    N’attendez pas du gouvernement, des parlementaires, moins encore de la plupart des élus locaux qu’ils agissent pour la diversité  biologique autrement que par des discours creux, qu’ils combattent les loisirs débiles et calamiteux, qu’ils dénoncent la cupidité des exploiteurs d’espaces.

    Leur profond mépris du peuple les condamnent à une lamentable démagogie en faveur des tueurs les plus demeurés et leur idéologie mercantile les pousse à servir la spéculation et la « croissance ».

    Les conférences, les résolutions internationales, les colloques scientifiques, les Grenelles, les rappports d’expertises, les lois qui posent de généreux principes et les assortissent d’innombrables dérogations, les règlements protecteurs que méconnaissent les tolérances intolérables, n’empêchent pas la Nature de mourir inexorablement.

    Il advient quelquefois que les efforts militants des associations et quelques interdits ponctuels fasse illusion : le faucon pèlerin revient dans des sites dont la chasse l’avait exterminé et les réintroductions de vautours furent des succès à mettre au crédit de protecteurs pugnaces.

    Mais, pour un succès, combien  de régressions, de disparitions, d’appauvrissements.

    Les militants doivent rentrer en Résistance en refusant d’être complices des destructions générant la sixième grande disparition d’espèces.

    Tel est le sens de la réserve  écologique volontaire, la REV :
    c’est un cri d’amour pour le vivant et de révolte contre l’ignominie d’homo economicus, (la mort ne passera pas par nous).

    Créez chez vous une réserve écologique dans l’attente que partout la Nature se retrouve chez elle.

    Ce jour-là, il n’y aura plus besoin de constituer des parcs nationaux, des réserves naturelles, ce jour-là enfin l’homme aura cessé d’être un ennemi de la terre.

     

                                                                          Gérard   CHAROLLOIS

                                    CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

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