• Artur Mas

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    L’indépendantisme et l’ERC sont les grands gagnants des élections catalanes. Des élections que l’actuel président Arthur Mas (CiU) avait cru gagner haut la main en promettant un référendum et récupérant ainsi à son profit la soif d’indépendance des catalans. Assez drôle de la part d’un homme qui pour sa part n’a jamais prononcé le mot « indépendance » et pensait à l’évidence renforcer sa majorité avec cette carotte mais c’est raté, son parti reste majoritaire mais perd 12 sièges !

    Aujourd’hui la balle est dans le camp de l’ERC, grand vainqueur de ces élections en ajoutant 11 sièges à ses 10 ce qui l’amène à 21 sièges au parlement tandis que le PC en gagne 3 et que CiU de Mas en perd 12 mais conserve néanmoins la majorité avec 50 députés.

    Du coup Artur Mas, tout à sa déconfiture, ne parle plus de « référendum » mais « d’ouverture d’une période de réflexion générale sur la politique catalane dans les prochains jours » et ajoute que son parti CiU n’a pas la force de « mener seul le processus vers l’autodétermination. » Reste à savoir combien de temps durera cette « période de réflexion générale » … ?!

    En attendant l’Espagne ricane avec la même mauvaise foi au PP comme au PSE, ce qui donne une idée de ce que vaut le PSE, affirmant avec outrecuidance que les indépendantistes ont « perdus » ce qui est faux, les 4 partis indépendantistes ont remporté la majorité absolu des sièges, le seul perdant est Artur Mas.

    La situation après ces élections est délicate. Artur Mas en appelle encore une fois au soutien de l’ERC pour sa réélection. Or, Oriol Junqueras, le secrétaire d’ERC, conscient de la nouvelle force de son parti déclarait, dès après les résultats, que son soutien au président Artur Mas serait conditionné par deux objectifs qualifiés « d’incontournables » : « Continuer le processus d’indépendance et un changement des politiques sociales et économiques. »

    Si la première condition reste dans le domaine du possible pour Artur Mas, la seconde l’est beaucoup moins. Sa cuisante défaite est due en grande partie aux concessions qu’il a accordées au gouvernement espagnol de Mariano Rajoy, concessions jugées inacceptables par le peuple catalan. Artur Mas s’est trompé en croyant que l’idée d’un référendum pour l’indépendance ferait oublier sa politique de rigueur, les catalans l’ont durement rappelé à l’ordre. On imagine mal Artur Mas se couper de la ligne de son parti par ambition personnelle, au nom d’un rêve qui n’est pas le sien (le bonhomme n’est pas indépendantiste) au risque de se retrouver encore plus seul qu’il n’est déjà et de tout perdre.

    Au final de ces cuisines politiques, le référendum pour l’indépendance, à moins d’un miracle, est reporté aux calendes grecques …voilà pourquoi on peut parler de victoire douce amère pour nous, catalans, qui croyions libérer, maintenant, tout de suite et ENFIN notre chère Catalogne de 353 ans d’occupation.

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