• C'est sur un mode humoristique grinçant que Joan-Pere Pujol met le sénateur Chevènement le nez dans ses contradictions ou mieux, dans son caca de jacobin. Un vrai régal !


    Joan-Pere PUJOL

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    Lettre ouverte à M. le Sénateur
    Jean-Pierre Chevènement
    Monsieur le Sénateur,
    Votre attachement aux valeurs républicaines jacobines est notoire. Vous vous êtes ainsi opposé fermement à la signature par la France de la Charte des Langues régionales et minoritaires.
    Merci de mettre autant d’ardeur à éduquer les braves gens de chez nous aux principes républicains ! Nous, simples citoyens, apprenons beaucoup à la lecture de vos courageuses prises de positions. J’essaie, pour ma part, d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin d'éclaircissements quant à d’autres splendides décisions de la grande République.
    Par exemple, pensez-vous qu’il serait bon de rétablir l’interdiction des syndicats ouvriers et du droit de grève comme le disposait la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 ?
    Pourquoi le port obligatoire de la cocarde tricolore pour tous décrété par la Convention le 3 avril 1793 n’est-il plus appliqué ?
    Pourquoi les pièces de théâtre d’auteurs comme Corneille ou Racine, à l’évidence trop monarchistes, sont-elles encore représentées et même étudiées dans nos lycées et collèges alors que le Comité de salut public l’avait prohibé le 2 août 1793 ?
    Pourquoi tolère-t-on des clubs et des manifestations féministes alors qu’ils avaient été totalement interdits à l’unanimité par la Convention le 30 octobre 1793 ? Ne devrait-on pas faire guillotiner Élisabeth Badinter et d’autres femelles hystériques ?
    Nous entendons encore des personnes employer le vouvoiement alors que cette pratique réactionnaire est passible de l’échafaud par un décret de novembre 1793.
    Le fonctionnement de la justice coûte trop d’argent au contribuable. Pourquoi ne pas revenir aux dispositions de la loi du 22 prairial (10 juin 1794) supprimant l’instruction préalable, la citation de témoins ou la présence d’un avocat ? Pourquoi dépenser inutilement des fonds publics pour engraisser les malfrats alors que nos tribunaux ne pourraient plus annoncer qu’une seule peine : la décapitation ?
    Pourriez-vous m'éclairer sur ces points ? Pensez-vous qu’un parti unique (le vôtre) serait à même de les appliquer avec une rigueur toute républicaine et patriotique ?
    Je suivrai pleinement vos conseils à la lettre...
    Yahoo!

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