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    Il y a presqu’un an j’écrivais le dernier d'une série d'articles sur le pillage du corail rouge Catalan ICI.

     

    A l’époque je disais toute ma méfiance concernant l’efficacité du « scoop » annoncé par les politiques et qui n’était rien d’autre qu’un nième arrêté préfectoral édité pour soi-disant protéger une espèce livrée depuis 11 ans à la cupidité des corailleurs marseillais. Résultat de ce pillage, le corail rouge qui se trouvait en abondance dans nos fonds marins Catalans il y a encore une quinzaine d'années, est aujourd’hui une espèce en voie de disparition ou disparue.

     

    Mon manque de précision sur ce point, pourtant important, s’explique par le fait que je suis claustrophobe et que je nage comme un fer à repasser, double handicap qui m’interdit, à mon grand regret, d’aller vérifier par moi-même l’étendue des dégâts.

     

    Je le regrette d’autant plus que le silence s’est à nouveau abattu sur la survie du corail rouge. Aucune info n’a été donnée depuis un an pour dire ce qu’il en est du corail rouge Catalan en cet été 2012. Rien de bien surprenant sachant la répugnance des fonctionnaires d’état, comme celle des scientifiques, à informer le public et leur propension à l'un et à l'autre d'entourer de secret ce qui devrait être connu de tous.

     

    Intriguée, j’ai fait une courte enquête de laquelle il ressort, tant du côté des élus que des professionnels de la mer, que les corailleurs semblent avoir disparu de notre côte avec, comme seul argument, que personne ne s’est plaint de les avoir vu cette année en train de piller le précieux vivant (!)

     

    Etonnant que des responsables directement concernés par l’affaire du pillage du corail rouge Catalan, soient incapables d’affirmer clairement si « oui » ou « non » les corailleurs continuent ou pas leur œuvre de destruction ?

     

    On peut se demander si cette ignorance, avérée ou feinte, n'est pas tout simplement la preuve que personne ne surveille les fonds marins ? Est-ce que les gendarmes maritimes, sur ordre du préfet PACA ou sur demande du Président du CR ou du CG, s’assurent bien que les clauses du dernier arrêté préfectoral sont respectées ? Difficile de croire que les pouvoirs publics et politiques se désintéressent à ce point du territoire marin, dans le même temps où on nous rebat les oreilles avec la création du Grand Parc Marin qui va remplacer notre bonne vieille Réserve Marine Banyuls-Cerbère.

     

    Il fut question durant un temps d’agrandir la Réserve Marine, et voilà qu’elle va disparaître au profit d’une structure qui donne une part décisionnaire importante au syndicat des pêcheurs ? N’est-ce pas confier au loup les clés de la bergerie ?

     

    Les mauvaises langues insinuent que c'est l’enterrement de la Réserve Marine qui vaut à Michel Moly d’être nommé au poste de « Président des rivages de Méditerranée au Conservatoire du Littoral » ? En tout cas c’est lui-même qui nous annonce sa bonne fortune sur son espace face book en ces termes : « Je tiens à vous informer que ce matin, j'ai été élu 1er Vice Président du Conseil de Gestion du Parc Marin du Golfe du Lion. Le Président est Christian Bourquin. » Une perle de plus à la couronne de Michel Moly qui est maire de Collioure, Conseiller Général de la Côte Rocheuse, Vice Président de la Communauté des Communes, 1e vice-président du Conseil Général où il assure la présidence des commissions « Littoral, Port et Pêche » et celle de « Collèges et enseignement », Vice Président du Conseil de Rivages Méditerranée… avec tous ces titres la carte de visite du maire de Collioure doit être en format A4 !

     

    Les mauvais coucheurs s’étonneront qu’avec le pouvoir que lui octroie tous ces titres, Michel Moly assuré de l’aide indéfectible de son copain Christian Bourquin, lui-même très puissant Président du CR et de plein d’autres choses, dont évidemment du Conseil de Gestion du Parc Marin etc…, ne soit pas parvenu à neutraliser les pilleurs de corail rouge Catalan ?

     

    Alors, en cette année 2012, les pilleurs de corail rouge sont-ils allés sévir vers d’autres fonds marins que celui de la Côte Catalane ?

     

    Si cette information est exacte, il ne nous reste plus qu’à faire homologuer fissa ce miracle à Lourdes ! En effet, quand on sait qu’il reste du corail rouge à piller, que la demande des bijoutiers espagnols reste la même et que rien n’arrête les corailleurs quand il y a du pognon à se faire, seul un miracle a pu convaincre les prédateurs marseillais de stopper le massacre !

     

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