Madame la Juge Bertella-Geoffroy

 

Ce n'est pas madame la juge Bertella-Geoffroy que le Conseil d'Etat sanctionne en l'écartant de son poste  de l'amiante, sous de mauvais prétextes, mais toutes les victimes qui attendent depuis des décennies que Justice leur soit rendue.

Tant qu'elle ne touchait pas aux personnalités impliquées dans ce dossier, la juge Bertella-Geoffroy travaillait plus ou moins tranquillement, mais à partir du moment où elle a "osé" mettre en examen Martine Aubry, tout s'est brusquement gâté et voilà une femme admirable d'intégrité, de courage et de pugnacité écartée sous le faux prétexte qu'elle est arrivée au terme de son temps à ce poste et doit, comme le veut la coutume, aller s'installer ailleurs... au moins on sait que lorsque madame la juge affirme sur BFM TV que "la justice de ce pays n'est pas libre" encore une fois elle a raison !

 

la vidéo de l'interview de Mme Bertella-Geoffroy

 

L'article de Libération, un média qu'on ne peut pas accuser d'être de droite, l'auteur est d'ailleurs d'une prudente neutralité et s'applique à ne rapporter que les faits et les faits prouvent que la juge BG dérange beaucoup de monde dans les hautes sphères de l'Etat et des affairistes !

C'est pourtant la gauche qui est au pouvoir ! Mais on s'aperçoit que les "puissants" sont protégés de la même manière que du temps de Sarkozy.

Heureusement tout n'est pas fini, la juge va faire appel et peut faire assez de bruit pour que les affaires importantes qu'elle traitait, parmi lesquelles celle de l'amiante (qui continue de tuer car tous les lieux publics n'ont pas été assainis!!) ne puissent pas être enterrées en douceur, comme un chat enterre ses crottes et comme le voudraient toutes les "huiles" impliquées jusqu'au cou dans les nombreuses affaires d'atteintes à la santé publique traitées par la juge BG !

Pour ceux qui se souviennent de l'affaire du sang contaminé et du rôle de Laurent Fabius, à l'époque premier ministre de Miterrand, resté impuni et intouchable au point de se retrouver 30 ans plus tard à nouveau responsable d'un important ministère, on se dit que rien ne change à l'ombre du drapeau bleu, blanc, rouge et que c'est la même imposture qui perdure sous les ors de la République bananière française.