•          Gérard CONDORCET          
    le dimanche 7 juin 2009
    TEL 06 76 99 84 65

    www.ecologie-radicale.org

                                                          Peurs ou empathie.

    Les humains ont toujours eu peur que « le ciel leur tombe sur la tête », ce qui ne manque jamais de leur arriver puisque la vie est une histoire qui finit triste.

    Les enfants adorent les contes effrayants, les histoires de fantômes, d'ogres, de monstres prodigieux et les peuples enfants conservent leurs réflexes de peur : peur des étrangers, des voyous, des bandits, des pédophiles, des terroristes.

    Politiquement, la droite abuse de ce sentiment pour manipuler les foules grégaires et leur faire accepter les dictatures, les injustices, les atteintes à la liberté.

    Pour Hans JONAS, précurseur de l'écologie existe une heuristique de la peur.

    Sans la peur universelle dans le règne du vivant, la vie aurait disparu depuis bien longtemps.

    Il est dès lors légitime d'avoir peur de la bombe, du nucléaire, des pluies acides, du trou dans la couche d'ozone, des OGM, du réchauffement climatique, des ondes magnétiques, des nanotechnologies. Chaque époque a eu ses peurs qui à l'instar de toutes les modes changent sans disparaître. 

    Mais il est également légitime d'utiliser son intelligence, sa raison, pour comprendre, analyser les phénomènes et apporter une réponse comportementale efficace, rationnelle, appropriée.

    La peur, émotion primaire et vitale, est un sentiment de survie face àl'inconnu, aux ténébreux.

    Ce n'est point une éthique, une politique, une conviction.

    L'éthique écologiste, ni plus ni moins que les autres, ne saurait se résumer à une vague angoisse devant un monde qui change et échappe au contrôle de ceux qui prétendent le maîtriser sans être en mesure de se maîtriser eux-mêmes.

    Quittons le champ réducteur du réflexe de peur pour accéder à la construction positive, volontaire, réfléchie d'une société de l'empathie envers tous les êtres sensibles.

     Certains ne veulent voir, dans notre démarche, qu'un amour excessif des bêtes, une misanthropie cachée, voire une déraison.

    Or, notre pensée s'élève bien au-dessus de ces caricatures promues par nos censeurs. Il s'agit d'accroître l'intolérance à l'injustice, à la violence, à la cruauté, qu'elles affectent les humains ou les non-humains.

    Imaginons que cessent les pluies acides, que se bouche le trou dans la  couche d'ozone, que le climat ne s'altère pas, que la biodiversité s'épanouisse généreusement, que la terre devienne un délicieux jardin, il faudrait y faire de l'écologie c'est-à-dire y pratiquer une éthique du respect de la Nature et de tout ce qui éprouve le principe du plaisir déplaisir.

    L'écologie ne se réduit nullement à une pensée catastrophiste, à une réponse primaire aux peurs du temps.

    C'est l'affirmation de l'unité profonde du vivant, ce qui implique l'abandon des loisirs cruels et calamiteux, l'instauration d'une véritable protection des milieux naturels, des espèces et des individus.

    Or, les pouvoirs en place font exactement l'inverse par pure lâcheté face aux lobbies et parce qu'ils servent idéologiquement les intérêts privés (privés de scrupules).

    L'empathie ne se divise pas et l'amélioration de la condition sociale va de pair avec celle des animaux.

    Une société écologiste abolira la chasse, la torture tauromachique, contiendra strictement l'urbanisation, les infrastructures de transports et stoppera la croissance démographique sans attenter ni à la liberté individuelle, ni même à la qualité matérielle de vie car l'écologie n'est pas un masochisme mais, bien au contraire, un hédonisme, un amour éperdu de la vie.

                                                         Gérard  CONDORCET

                        CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

     

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