•   nauf titanic

     

    Quelques passages d'un long article de MEDIAPART publié ce 1e novembre 2011 et titré La menace d’un krach social planétaire, qui nous éclaire sur la crise … édifiant et révoltant, ça donne envie de reconstruire des barricades pour faire rendre gorge à ceux qui s’enrichissent de la misère des peuples !

     EXTRAITS :

    - C'est un rite depuis que le G20 existe : la finance et ses débordements s'invitent à chacun de ses sommets. Mais l'emploi et plus généralement les questions sociales n'y sont jamais évoqués, ou seulement de manière rapide, juste pour mention. (…) Allez les pauvres circulez ya rien à voir le G20 c’est du sérieux, pas une campagne électorale où il faut endormir les gogos qu’on plume, le social n’a pas sa place au G20 ! » 

     - (…) La vie de la planète est rythmée par les communiqués des agences de notation, qui ont elles-mêmes contribué à la propagation des produits financiers toxiques et en ont tiré profit. (…) C’est dit, très clairement, les responsables politiques et financiers savent très bien que les agences de notation manipulent le marché à leur profit l Pourquoi alors continuent-elles à exister, pourquoi continuer à écouter leurs conseils, pourquoi gardent-elles le pouvoir de faire la pluie et le beau temps ? La réponse est limpide et tellement simple que sur le coup on n’y pense pas …

    Le rapport 2011 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) fait froid dans le dos et nous révèle une sorte de séisme social dans les 6 mois à venir pire que celui que nous subissons depuis 2008 … programme des festivités :

    -  (…) Si l’on se fie à l’expérience passée, il faudra environ six mois pour que le ralentissement économique en cours affecte le marché du travail. En effet, alors qu’il avait été possible immédiatement après la crise mondiale de reporter ou d’atténuer les pertes d’emploi dans une certaine mesure, cette fois-ci le ralentissement pourrait avoir des répercussions plus rapides et plus fortes sur l’emploi. Après la chute de Lehman Brothers en 2008, de nombreuses entreprises viables, s’attendant à un ralentissement temporaire de leur activité, avaient été enclines à conserver leur personnel. Aujourd’hui, après trois années de crise, l’environnement est devenu plus incertain pour les entreprises, alors que les perspectives économiques continuent de se détériorer. La préservation des emplois pourrait par conséquent être moins fréquente

    - (…) Finalement, et plus fondamentalement, alors qu’en 2008-2009 les pays, et en particulier ceux du G20, avaient essayé de coordonner leurs politiques, il est clair qu’ils agissent désormais de manière isolée. Cela conduit à des politiques visant à renforcer la compétitivité et les mesures de préservation de l’emploi pourraient en être les premières victimes. (…) Au regard de la conjoncture actuelle, l’économie mondiale ne devrait pouvoir créer que la moitié environ des emplois nécessaires. On estime par ailleurs que l’emploi dans les économies avancées ne reviendra aux niveaux d’avant la crise qu’en 2016, c’est-à-dire un an plus tard que le délai estimé par le Rapport sur le travail dans le monde 2010 aggravant les inégalités et le mécontentement social (…)

    Qu’ont-ils prévus nos gouvernants pour calmer la juste colère des peuples ? Tous ces gens qu’on oublie au G20 mais qui sont les seuls à payer, douloureusement, la crise ? On n’a jamais eu l’opportunité de réaliser, avec autant d’acuité qu’aujourd’hui et grâce à internet, qu’avec ce système moderne de gestion des états, prisonniers consentants des autorisations des dirigeants financiers, les pauvres couillons que nous sommes sont déshumanisés, dépouillés de leur existence, réduits à l’état de simples pions dans une partie d’échec qui nous est meurtrière et dont nous ne connaîtrons jamais les véritables joueurs, ni les véritables enjeux. Est-il stupide de dire que la plupart des chefs de gouvernement, actionnaires majoritaires d’entreprises phares,  coiffent de ce fait la double casquette de chef d’état et de dirigeants financiers, ce qui éclaire d’un jour nouveau l’apparente impuissance de ces mêmes chefs d’états à nous sortir de la crise ?

     (…) Le marché peut être interrompu si l’on met les marchés au service de l’emploi – et non l’inverse. Les tendances récentes illustrent le fait que l’on n’a pas accordé suffisamment d’attention à l’emploi comme moteur clé de la reprise. Les pays se sont peu à peu focalisés sur l’apaisement des marchés financiers. Dans les économies avancées en particulier, le débat a souvent tourné autour de la rigueur budgétaire et des moyens pour venir en aide aux banquessans nécessairement réformer les pratiques bancaires qui ont conduit à la crise, ni offrir de perspectives de redressement de l’économie réelle. Dans certains cas, cela s’est accompagné de mesures qui ont été perçues comme une menace pour la protection sociale et les droits des travailleurs. Ce qui ne va pas stimuler la croissance ni l’emploi (…) C’est clair qu’il fallait à tout prix protéger les banques (sic!) aux dépends de millions d’ouvriers, d’employés, de personnels divers et de leur familles !! Combien de travailleurs vaut 1 seul banquier aux yeux de nos « supers » dirigeants bien faisandés ?? 100 ? 1000 ? 10 000 ? 1 million ? PLUS ??? Evidemment, on le sait, les loups ne se mangent pas entre eux, et les loups aujourd’hui, comme en 1870, sont « entrés dans Paris ! »

    - (…) En pratique cela signifie que l’emploi est considéré comme secondaire par rapport aux objectifs financiers. Il est frappant de constater que, si la plupart des pays se sont maintenant dotés de plans de consolidation budgétaire, une seule grande économie avancée – les Etats-Unis – a annoncé un plan d’ensemble en faveur de l’emploi. Ailleurs, les politiques de l’emploi sont souvent regardées à travers le prisme budgétaire. (…) Ce qui voudrait dire qu’en dehors de la très protectionniste Amérique, les pays européens n’ont aucune envie de situer l’emploi en tête de leurs priorités, en voilà une nouvelle qui va faire plaisir aux chômeurs et ceux qui sont en passe de le devenir ! Et après çà les hommes politiques, en particulier Sarkozy, ce fossoyeur de nos droits sociaux les plus élémentaires, cette machine à désintégrer notre pouvoir d’achat, mais qui n’oublie pas de s’octroyer de somptuaires avantages financiers et autres, malgré la « crise » par laquelle il justifie toutes ses mesures scélérates, va venir nous promettre une monde merveilleux, où tout le monde sera heureux, à condition que ce soit lui qui s’en occupe !! J’ai du mal à croire qu’il y aura encore des français de classe modeste qui voteront pour ce type !!  Politiquement, Sarko est le plus dangereux, mais les autres ne valent guère mieux ! Combien de députés et de sénateurs, de gauche comme de droite, se sont élevés contre l’énorme poids financier que doivent supporter les contribuables français pour régler leurs indemnités et avantages divers liés à leur fonction ? PAS UN SEUL ! Au contraire, les députés viennent, en douce, de se voter une indemnité de ... chômage (sic!) d'un montant parfaitement obscène en regard des restrictions imposées au peuple des travailleurs, aux chômeurs et aux plus démunis d’entre nous !  5177,66€ net par mois !!! Aucun de ces élus, gauche ou droite, hommes ou femmes, n’a honte de s’engraisser sur le dos de ceux qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts depuis qu’on est passé à l’euro et qu’en 2007 Sarkozy est venu accélérer le mouvement de notre ruine sociale ! Voir ICI tout ce qu'il faut savoir sur cette indemnité chômage réclamées et OBTENUES par les députés …   combien coûte cette arnaque « légale » et estampillée aux NF ?

    - (…) La modération salariale ne s’est pas traduite non plus par un surcroît d’investissement réel : entre 2000 et 2009, plus de 83% des pays ont connu une hausse de la part des profits dans le PIB mais ces profits ont davantage servi à verser des dividendes plutôt qu’à investir (chapitre 2). Il n’existe d’ailleurs pas de preuve tangible que la modération salariale aurait dynamisé les perspectives d’emploi (…) Cela veut dire que le fait de geler les salaires sous prétexte de la crise est un mensonge éhonté ! Une tromperie des patrons voyous et du gouvernement, complice actif de ce vol qualifié envers les français qui travaillent ! Plutôt que d’augmenter les salaires au fur et à mesure des profits, on a préféré, selon une formule bien huilé de ce système de la finance qui fonctionne comme la mafia, les reverser aux actionnaires ! Si ce n’est pas se foutre du monde çà ? J’aimerais savoir combien de dividendes la fratrie Sarkozy a touché depuis que le petit Nicolas sévit à l’Elysée, pas vous ?

     

    J’en finis là avec la lecture de ce rapport, c’est tellement énorme de lire certains trucs que les coléreux risquent l’ulcère ! Pour ceux qui ont les nerfs solides voir ICI … 

     

    En conclusion de ce rapport de l’IOT on ne saurait trop conseiller aux candidats à la présidentielle qui désireraient venir SINCÈREMENT (?!) en aide aux français essorés par la « crise », d’aller faire un petit voyage, si possible à leurs propres frais (sic!) au Brésil ! Ce pays est la preuve qu’on peut créer un système financier équitable, qui interdit aux riches de sucer la moelle des pauvres en établissant un équilibre judicieux et profitable à tous, y compris aux « masses » salariales et populaires ! C’est possible, le Brésil le prouve, alors ? Pourquoi continuer avec un système pourri qui ne profite qu’aux plus riches et laisse le peuple sur le carreau ? … cherchez à qui ça profite !

     

    Revenons à l’article de MEDIAPART dont voici la dernière page :

    cetici.gif - (…) La déclaration de Philadelphie aux oubliettes Chiffres terribles ! Ils font clairement apparaître que dans de nombreux pays  mais pas dans tous  l'emploi a été sacrifié, générant une poussée formidable du chômage. Dans la zone euro (regroupant dix-sept pays), le taux de chômage a atteint un sommet à 10,2% de la population active, et 9,7% dans l'Union européenne (regroupant vingt-sept pays).

     

    Malheureusement, sans grande surprise, les pays les plus exposés à la crise sont aussi ceux qui paient le tribut le plus lourd. De juillet 2010 à juillet 2011, le taux de chômage en Grèce grimpe ainsi de 12,6% à 17,6%. Et en Espagne de 20,5% à 22,6%.

    Autre statistique, même constat : l'Europe est en passe de sacrifier l'avenir de la frange la plus jeune de sa population. En septembre 2011, 5,308 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l'Union européenne, dont 3,290 millions dans la zone euro.

    A lire toutes ces statistiques, toutes plus déprimantes les unes que les autres, on est pris par le tournis. Car à la fin de la dernière guerre, c'était la grande ambition des vainqueurs : construire une Europe sociale.

    Par une sorte d'amnésie collective  qui en dit long sur les valeurs aujourd'hui dominantes , on ne se souvient le plus souvent que des règles financières et monétaires, qui ont été dessinées à la Libération pour assurer la stabilité du monde et le développement économique, notamment au travers des accords de Bretton Woods, contresignés le 22 juillet 1944 par les délégués représentant l'ensemble des 44 nations alliées. Et on oublie fréquemment que ces accords furent précédés, le 10 mai 1944, d'une déclaration adoptée par l'Organisation internationale du travail et connue sous le nom de Déclaration de Philadelphie. Elle était, en quelque sorte, le pendant social des accords financiers de Bretton Woods.

    Texte fondateur, cette Déclaration de Philadelphie version intégrale ICI …   affirmait que «le but central de toute politique nationale et internationale» doit être la justice sociale. Défendant le principe que «le travail n'est pas une marchandise» et que «la pauvreté, où qu'elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous», cette déclaration ajoutait: «Tous les êtres humains, quels que soient leur race, leur croyance ou leur sexe, ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales; la réalisation des conditions permettant d'aboutir à ce résultat doit constituer le but central de toute politique nationale et internationale.»

    Or  c'est ce qu'a magnifiquement établi Alain Supiot dans son livre "L'Esprit de Philadelphie», toute l'histoire depuis la Seconde Guerre mondiale peut se résumer à ce constat : c'est l'histoire d'un «grand basculement». Au fil des ans, les grands pays développés ont rompu avec l'esprit de Philadelphie, pour conduire aujourd'hui des politiques strictement contraires.

    En résumé, les accords de Bretton Woods ont fini par voler en éclats le 15 août 1971, quand les autorités américaines ont décidé de suspendre la convertibilité du dollar en or, ce qui a été le vrai coup d'envoi d'un mouvement de dérégulation pendant trois décennies dont la planète fait aujourd'hui les frais. Et puis surtout, la Déclaration de Philadelphie a été piétinée.

    C'est ce que disent malheureusement ces dernières études : à l'opposé de l'idéal affiché par l'appel de Philadelphie, comme d'ailleurs par le programme du Conseil National de la résistance, lire ce programme équitable ICI...  l'emploi au plus fort de la crise est devenu plus que jamais la principale variable d'ajustement. (…)

     

    Voilà, c’est fini, on peut aller vomir et pour ceux qui savent encore comment on fait, pleurer tout son saoul !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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