• Ces dessinateurs d’opinions, ces architectes du prêt-à-penser, loin de discréditer l’écologie de surface, la popularisent à dessein.
    Après tout, inculquer au bon peuple que la terre se réchauffe, qu’il faut investir dans le développement durable ne peut pas nuire aux «affaires » ni remettre en cause fondamentalement les intérêts très privés et les dogmes établis.

    Les écologistes sont très sympathiques et même parfois commodes lorsqu’ils permettent de disserter sur le climat et de faire tourner le Marché au nom des technologies vertes.

    Mais, qu’ils ne s’avisent pas trop de secouer les cocotiers en contestant l’anthropocentrisme, en dénonçant la menace démographique et l’insoutenable rapport à l’animal et à la Nature exploités.

    Oui aux généreuses conférences internationales dans lesquelles les présidents font assaut d’éloquence pour afficher leur amour de la terre et du bien public, mais que les gentils écologistes veuillent bien laisser asphalter, bétonner, surproduire, croître et chasser sans frein.
    Qu’elle est belle et bonne l’écologie à L’ONU !

    Qu’ils sont intégristes ces écologistes qui refusent l’artificialisation de toutes les zones encore naturelles !

    Et puis, si la terre se réchauffe, si « la maison brûle », si la révolution écologiste s’affiche, n’oubliez pas que » les sangliers prolifèrent, les renards entrent dans les villes, les méchants animaux sauvages véhiculent la rage et l’échinococcose, toutes les espèces sont invasives et menaçantes ».

    La presse débile reprend cette lamentable et mensongère propagande pour couvrir les exactions et les crimes contre la Nature et le vivant.
    La presse n’explique pas que les accidents de chasse tuent davantage d’humains que toutes les zoonoses réunies, que les animaux prétendus proliférant ne sont que des « gibiers de tirs », que les espèces les plus rares et les plus menacées sont directement affectées par une chasse braconnière, comme cet aigle de Bonelli fusillé dans la CRAU en cet automne, que sur une trentaine de millions d’animaux tués par la chasse chaque année en ce pays, les deux tiers proviennent des élevages.

    Le lobby cynégétique vise l’enfance pour inculquer que« le chasseur gère la Nature, et se livre à une lourde propagande, ce qui est parfaitement conforme à l’attitude de toute Bastille assiégée. Il possède beaucoup d’argent pour soigner son image sans parvenir d’ailleurs à enrayer le rejet du loisir de mort par nos contemporains.
    Mais, il est honteux, coupable, dégradant pour la presse de relayer sans aucun esprit critique ces mensonges.

    Les manipulateurs d’opinion savent qu’il faut rabaisser l’écologie à un vague catastrophisme que l’avenir risque de démentir en occultant l’essentiel : l’aspect éthique.

    En cela le positionnement par rapport à l’acte de chasse est éminemment discriminant.

    L’humain doit-il demeurer un ennemi de la Nature, un prédateur, un tueur, un exploiteur ou doit-il se muer en ami bienveillant de la biodiversité ?

    Dès lors, la question du rapport au vivant clive radicalement la société.

    Les débats techniques demeurent objectifs, et ne doivent pas être confondus avec des choix moraux.

    Il résulte des travaux scientifiques que l’augmentation du gaz carbonique et du méthane dans l’atmosphère accentue un effet de serre en piégeant le rayonnement terrestre vers l’espace.
    Quelle sera l’incidence de cette augmentation couplée avec les variations « naturelles » du climat et les cycles lents de glaciations et de réchauffements ?
    La réponse est d’ordre purement scientifique.
    La terre est-elle malade de l’homme ?
    Si oui, le problème posé relève de choix rationnels adaptés. Les maladies de la terre valent celles des individus.
    Si un infarctus coronarien vous frappe, appelez-vous un médecin pour sauver votre vie ou un philosophe pour la penser ?
    Il en va de même avec les défis climatiques, les pluies acides, le trou dans la couche d’ozone.
    Il faut soigner la terre.

    En revanche, l’humain a-t-il le droit moral d’anéantir des espèces et de torturer le vivant ?
    Cette question est purement éthique et relève du politique dans l’acception élevée du terme.

    Mais, pour affronter les lobbies, pour déplaire aux princes qui gouvernent, subventionnent et décorent, pour défricher des idées nouvelles et iconoclastes, il faut tout simplement un peu de courage, vertu politique qui devient aussi rare qu’un tétras, un ours pyrénéen ou un aigle de bonelli.

    www.ecologie-radicale.org

    Monsieur Gérard  CHAROLLOIS
    Président de la CVN 

    ***

           
    le  dimanche 22  novembre 2009


    Le premier pouvoir, dans la société globalisée, est celui des médias. Ce sont eux qui font les élections essentielles, qui façonnent l’opinion publique dans tous les domaines, lançant des modes, valorisant des peurs et des concepts, censurant des idées, rendant vrai et admis ce qu’ils ressassent formatant ainsi les sujets du Marché.
    Les forces d’argent ne s’y sont pas trompées et des rois du béton ou de l’armement s’offrent des chaînes de télévisions, des radios et publications qui ne leur rapportent rien en terme financier mais leur confèrent la prérogative de promouvoir leurs candidats.

     

                                                      
                                                              Monsieur le Président Gérard CHAROLLOIS

                                     CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE - CVN -

     

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