• Michel Langinieux dont le combat est d'empêcher que la chape de l'oublie retombe à jamais sur les victimes de l'amiante, nous donne ici une nouvelle preuve de son talent à réagir, dans son style unique qui touche au vif et réveille.
    Quel politique aura la courage de faire sien ce combat dont le but est de reconnaître et d'indemniser les victimes de l'amiante à hauteur du préjudice causé ?
    En tout cas ils ont en Michel Langinieux un fervent et courageux défenseur !

     

     
    CampagneAmianteAffiche
     Le 18 décembre 2010 :
     
    "La Maison des sciences de l'homme quitte le boulevard Raspail". "Les cerveaux font leurs cartons". "Une page de la vie intellectuelle française se tourne". "Le repaire des gauchistes : le bistrot du coin. Il en a vu défiler des chercheurs ... Lionel Jospin y passait".
    Robert Castel, 77 ans, fume dans le couloir : "Ici, il y avait un confort, mais pas pour s'endormir ".
    Bref, cela déménage fort pour la fin de l'année.
     
    Tout à coup, une petite phrase. La petite phrase de l'article. La phrase clef :
    "C'est à un indispensable désamiantage que ce nid de savoir, truffé de normaliens et d'agrégés, doit de quitter les lieux".
    Article signé : Béatrice Gurrey.
     
    Un indispensable désamiantage : l'amiante TUE en effet. Cela fait 46 ans que ces professeurs et leurs étudiants - ces cerveaux - baignent dans une exposition passive à risques graves. Chut ! Ce secret sort sur ces quelques mots.
    Trop tard.
    Pendant 40 ans maintenant, les exposés de la Maison des sciences de l'homme peuvent être contaminés.
    Silence sur Damoclès et son épée !
     
    Le Monde n'en a jamais parlé. Ni en première page. Ni en gros titres. La mort d'homme existe pourtant, surtout semée d'amiante. Surtout dans les lieux publics. Les crèches. Les maternelles. Il n'en parle pas d'avantage, Le Monde.
    Sujet tabou, dégueulasse, très français ; qui perdure depuis 117 années.
    [Loi du 12 juin 1883 contre les poussières industrielles : "L'Etat se doit de protéger" !] 
    Sujet qui n'est pas prêt de s'arrêter, vu les mentalités.
    L'INSERM prédit 200 000 morts les 10 prochaines années.
     
    8 000 dockers crèvent d'amiante à Dunkerque aujourd'hui. 8 000 ... et des poussières (voir l'APDA). Je ne parle pas des décès.
     
    Ni nos malades, ni nos morts, n'effleurent une certaine presse, suprême, se référant à sa société rompue jusqu'à la lie, corrompue en société de marque.
     
    Et les morts de Censier l'illégale - bâtie sans permis de construire - traités pendant 46 années dans les mêmes conditions que ceux du boulevard Raspail, mais oui, avec ce même je m'en foutisme particulier ? Celui du journal Le Monde et de l'enseignement dit supérieur. Celui des pouvoirs publics, juridiques, exécutifs, médicaux. La même incurie républicaine qui pue son immobilisme hypocrite, ce vice à la mode qui passe pour vertu. Vice imprimé. Qui s'achète.
     
    Dieu sait pourtant si Richard Lapujade, président de l'ASE, Association Santé environnement, avait soulevé les dangers amiantés de La Maison des sciences de l'homme. En vain.
    Et porté plainte, en vain. Et tenu tête, en vain.
     
    La vie humaine et Le Monde se s'accordent pas. Pas vraiment. Ce journal expose ses difficultés réelles à informer, à respecter la santé de ses frères humains. À simplement dire ce qui est. J'ai bien dû lui faire parvenir 75 dossiers sur l'amiante en Sorbonne Nouvelle depuis 1997.
    Les 15 premiers à Chantal Meyer Plantureux, épouse Plantu.
    Mais niet.
     
    Le Dr. Catherine Korba, notre médecin de prévention 6 mois durant [Jean-Louis Leutrat, le président, la mise à la porte - elle faisait son métier et donnait les faits] avait rendu visite au journaliste Michel Delberghe à qui j'ai remis 500 pages de preuves sur Censier : bernique.
    Je n'ai jamais eu droit à un merci. Elle non plus. On laisse crever les autres si facilement ici.
    Cette morgue franchouillarde, puant son meurtre autorisé, véritable morgue pour les victimes criant merci. Surtout dans nos lieux à risques, les lieux d'enseignements.
    Cette morgue, qu'est-ce que c'est ? 
    Ce n'est que du banal, normal, pour la presse française, vendue, presse des élites, celle qui participe.
     
    Plus fort : Le Monde contamina son quartier avec son batiment amianté, rue Claude Bernard, vu les travaux de rénovation, l'immense entrée, la façade ... et sa légèreté civique. Le moindre trouée propulse des milliards de fibres. Une seule suffit pour tuer. Une fibre, un alveéole. Personne n'en a parlé. Ni des travaux après vente, d'ailleurs, qui durèrent des mois, avec les noms appuyés de "Veritas" et autres. Motus ... Même Madame Malausséna se tait ! C'est un secret ...
    Passez et passez, muscade !
     
    Le 16 décembre 2010 :
     
    "Gstaad, ses stars, ses chalets et ses 7 000 vaches" (avec photo en couleurs comme pour le précédent). "Les remontées mécaniques sont gratuites pour les enfants jusqu'à 9 ans". "Un café au plus près des bêtes, séparées des clients par une baie vitrée". "La station Suisse revendique son "authenticité" afin de casser son image de repaire pour milliardaires."
    . Pas un mot sur le projet de vider 500 000 m3 de déchets au-dessus de Saanen, lieu-dit Reilegg.
    "Inertes", donc sans uranium, mais avec possibilités de plutonium, amiante, plomb, fibrociment, goudron, Eternit et vieilles peintures : voir <SOS Vallée des Fenils. CH>
    Exposés à l'air, sous l'eau de pluie qui s'écoule pour être bue à Lausanne et se jeter dans le lac et ses poissons.
    . Pas un mot sur le projet d'anéantir la vallée de l'Oberland, le pays-d'en-haut où je monte depuis 1963 ! Rien. Passez. Passez. Mais passez donc. Le Monde est passé par là. Sanss parler de la nouvelle route prévue, large, avec son tunnel pour 50 000 camions, dans la foulée.
     
    Une des plus belles vallées aux monde, Gstaad la protégée, une fosse !!!!!! Et allez.
     
    La vie humaine n'offre vraiment pas grande d'importance pour Le Monde qui reproduit sa publicité touristique sur Gstaad-là-haut.
    Article signé Stéphane Mandard.
     
    [De toute façon, tout Gstaad se tait ! Il faut descendre à Rougemont pour que cela gueule fort.
    Qui croira à une "Suisse authentique" avec des enfants nés difformes ? Comment peut-elle seulement y penser, la Suisse inauthentique ? N'a-t-elle pas assez de trous dans ses montagnes pour faire disparaître ses chiots radioactifs - inertes ou pas - pour des milliers d'années, scellés à jamais ? La Suisse doit-elle devenir poubelle comme la France, ou la poubelle de la France, de l'Italie, de l'Allemagne réunies ?
     
    Le summum, c'est 72 :
     
    Les Khmers. "Une légère grippette", pas porcine. Indienne. Un rien. Pas plus. Un rien du tout. Comme l'amiante. C'est rien. Comme Tchernobyl. Il ne passe pas. Comme les vaccins de l'hépatite B qui  atteignent pourtant les cellules souches. Un pet de fourmi. Un génocide minuscule, en éraflure rapide. Deux millions, d'un coup.
     
    Sacré Le Monde !!! Que veut-il prouver ? Son irrespect pour ses lecteurs ? Son incapacité d'approcher un fait , de le communiquer ? Son mépris de l'organisme humain ? Sa vénération d'une cérébralité surfaite. Ses sottises aux égos démesurés, aux luttes intestines de constipés perdant le sens des choses sur l'encre et le papier ? La fin d'un monde ? Les jeux du monde ?
     
    Tout Le Monde y est perdant, eux, nous, sous cette prétention sans nom, en route vers un néant sans fond. Bien pensant. Le mensonge et la mort. Très cachés. Un journal pour désinformer : il fallait y penser.
     
     
    Michel Langinieux
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