• Jean Rède n'a plus envie de rire 5rede.jpg

     

    Ce 16 décembre 2010 est à marquer d’une pierre blanche pour tous les amoureux de la Liberté d’Expression, ce droit inaliénable français qui permet aux citoyens lambdas que nous sommes de dire ce qu’on pense de ceux qui nous gouvernent, depuis le maire du plus petit village jusqu’à l’hôte de l’Elysée.

    Les politiques dans leur grande majorité préfèrent ignorer les commentaires qui leur sont défavorables. Mais certains nunuches et m’as-tu-vu montent sur leurs grands chevaux, parlent «d’honneur » et se jugent « diffamés ».

    Personne n’a oublié le ram-dam qu’avait fait Nadine Morano (UMP) (voir ICI ) au sujet d’une réflexion anodine faite, à une date où elle n’était même pas ministre, par une charmante dame sauvée du pire grâce à la solidarité des internautes… c’est à cette race là qu’appartient Jean Rède qui, comme Nadine Morano, est membre de l’UMP.

    Nadina Morano a dû faire machine arrière et retirer sa plainte fissa, mais Jean Rède, sans autre conseiller que son arrogance sénile, l’a maintenue. Tout à sa fureur vengeresse, le vieux mégalo a oublié qu’une démarche en Justice allait faire remonter à la surface des affaires bien glauques, les siennes qui, bien que n’ayant jamais été sanctionnées par la Justice, ont existé !

    Jean Rède n’avait réagi à aucun des 11 articles de mon blog le concernant (voir la liste de ces articles ICI ) alors pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Sans doute parce que celui-ci parle de « Justice à 2 vitesses ». Il a dû penser que la réflexion énerverait les magistrats et qu’ils allaient enfin me clouer le bec.

    Mauvais plan. Les magistrats saisis de l’affaire ont ignoré la boutade et seul le contenu de l’article a été retenu.

    C’est sur ce pari raté que Rède allait prendre la plus belle claque de son existence ! Victime de ses 80 ans et de la débâcle de ses neurones, le bonhomme avait oublié que lorsqu’une personne accusée de diffamation apporte la preuve irréfutable de ce qu’elle a dit ou écrit, il n’y a pas diffamation ! Oublié aussi, les ravages de l’âge sont décidément impitoyables, que je n’accuse jamais sans de solides preuves en réserve ! Cette faute Rède ne l’a pas commise il y a vingt ans et pourtant, à l’époque comme aujourd’hui, l’envie de m’attaquer en Justice devait le démanger quand il lisait mon petit bulletin perso, artisanal mais très disert intitulé « Le Faites-Passer ». Ce 4 pages circulait tous les trimestres dans Banyuls et dénonçait les mensonges et abus de pouvoir du maire Jean Rède ce qui, évidemment, l’exaspérait, mais à l’époque la prudence l’emportait sur sa haine.

    Quelques années plus tard, s’étant fait éjecter de la mairie et du Conseil Général, l’inactivité lui fit perdre tout contrôle et il déposa imprudemment sa première plainte en diffamation contre mon amie Monique Bilalte et moi-même, à cause d’un livre signé « Antigona » et intitulé St Béton. Ce brûlot explosif dénonçait les magouilles des maires ripoux du département des P-O et bien sûr le chapitre sur Banyuls-sur-mer en était le plat de résistance !

    De tous les maires incriminés dans St Béton, Jean Rède fut le seul à déposer plainte en diffamation contre Monique Bilalte, qu’il accusait d’être la mystérieuse Antigona et contre moi qui l’avait copieusement étrillé dans mon témoignage. Jean Rède demandait à chacune la somme faramineuse de 200 000 F pour lui et 200 000 F pour sa femme ce qui au total aurait dû lui rapporter la coquette somme de 400 000 F x 2 = 800 000 F. Jean Rède est une sorte de dérivé de la formule d’Antoine Lavoisier, chez lui rien ne se perd, rien ne se crée tout … se monnaye.

    En 1999 l’affaire fut annulée pour vice de procédure et le « plaignant » n’a même pas eu droit au remboursement de ses frais de procédure.

    Jean Rède aurait dû retenir la leçon.

    Il ne l’a pas fait.

    La Justice est passée sur Perpignan ce 16 décembre 2010 et a infligé à JR une cuisante déconvenue qui, personnellement, m’a fait un bien fou !

    Ce que personne ne croyait possible, surtout après le procès intenté contre lui par les responsables du Centre-Héliomarin qui l’a vu s’en sortir sur un nième vice de forme, celui-là totalement ubuesque (voir ICI ) est devenu réalité !

    JEAN RÈDE A PERDU !

    Incroyable mais vrai !

    On en a tellement rêvé de le voir sanctionné par la Justice, ce magouilleur sans foi ni loi, qu’on est ravi de cette victoire là, même si elle laisse un goût amer, celui du regret d’une Justice qui n’a pas su punir, chaque fois qu’elle l’aurait dû, cet homme éminemment malhonnête.

    Car il ne faut pas oublier que durant ses deux premiers mandats, 1983-1995 , Jean Rède a impunément ruiné Banyuls, fricoté avec les budgets dont il avait la charge, coulé le centre héliomarin et agi en despote tout-puissant à tous les niveaux de sa fonction, sans jamais avoir eu à rendre de comptes devant des Juges. La Justice épinglait son entourage, sa femme a même été mise en garde-à-vue dans l’affaire de la maison de retraite Vincent Azéma, mais lui n’a jamais été touché et pouvait brailler jusqu’à plus soif qu’il était « victime » de ses adversaires politiques et qu’on attentait à son « honneur » pour le déstabiliser politiquement (!?).

    Sa défaite de ce 16 décembre est importante car il est bon pour la morale que, de temps en temps, les « méchants » soient punis !

    Reste que Jean Rède est à nouveau le maire de Banyuls (voir ICI pourquoi il a pu revenir à ce poste) et a gardé une ambition destructrice et des projets qui, s’ils venaient à se réaliser, tueraient définitivement ce qui subsiste de l’âme profonde de mon village après ses 2 précédents mandats. Espérons que les autorités de l’État et la Justice sauront le stopper aujourd’hui mieux qu’ils n’ont su le faire hier...

    En conclusion une anecdote amusante : le 16 décembre il y avait séance publique du conseil municipal à Banyuls. Jean Rède était en colère et personne ne comprenait pourquoi, vu qu’il n’y avait rien à l’ordre du jour pour le mettre dans un tel état de fureur, au point de hurler sans ménagement sur ses conseillers et au final faire sortir le public. Ce que personne ne savait encore c’est que « monsieur le maire » venait d’apprendre qu’il avait été débouté dans les grandes largeurs par le Juge, ceci explique certainement cela !

    Que les âmes sensibles se rassurent, le coup de sang ne l’a pas tué et son vieux cœur triple-ponté a vaillamment tenu le coup.

     

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