• De l'aveu même de Jean Rède, il aura fallu 14 mois à sa municipalité avant de pondre son premier bulletin municipal.

    Etonnant quand on se souvient de ses deux premiers mandats et de l'importance qui était donnée alors à ces bulletins, dont l'information municipale se résumait à une ode à la gloire de celui qui se comparait à l'époque au "coq hardi qui gratte le fumier * ". C'était au temps de sa Gloire et JR, en ces temps fastueux pour lui, mais désastreux pour Banyuls, avait tout un éventail d'adjectifs et d'expressions tous plus vaniteux les uns que les autres, qui n'avaient que le mérite de souligner la médiocrité de leur auteur.

    Mais après 13 ans de galères et une victoire sans gloire, il s'avère que le "coq hardi" n'est plus que l'ombre du fier volatile de jadis ! Sans doute une retombée de l'appel à comparaître devant le juge de Perpignan. Certes, la date a été reportée deux fois, mais tôt ou tard le "coq" sera passé à la casserole et se demande sans doute à quelle sauce il sera mangé, d'où le manque d'enthousiasme de ce bulletin number one qui essaye, poussivement, de retrouver l'orgueilleuse assurance de ceux d'antan.

    Manifestement le cœur n'y est pas. Aucun envol lyrique dans les commentaires, par exemple pour aider les banyulencs à digérer l'endettement, à hauteur de 250 000€, d'un chef d'œuvre de Maillol certes magnifique, mais en période de crise financière mondiale, dans une commune qui en est encore à rembourser son endettement, perpétré par Jean Rède lui même lors de ses deux derniers mandats, une telle folie était-elle bien opportune ? Assurément non, ça pouvait attendre !
                                                                  
                                                   
    On remarque aussi, en feuilletant ce premier numéro, le manque d'originalité de la nouvelle équipe municipale : 
    Côté distractions, Banyuls renoue avec les vieilles et très usées animations qui sont aux yeux de JR le summum du bon goût : Nième intronisation d'une personnalité par la Confrérie « vineuse » de la Sanch, nième frégate de guerre qui vient jeter l'ancre dans la baie de Banyuls, nième inauguration d'une statue etc....
    Côté travaux, pas grand chose. Mais il faut bien remplir les 8 feuillets du bulletins, alors on monte en épingle quelques petits travaux histoire de remplir une page de photos : ici une façade repeinte au mas Reig, là quelques coins de routes dont on a comblé les nids de poules, là-bas un portillon dont on ne voit pas trop l'utilité installé au terrain de pétanque du front de mer et enfin, cerise sur un gâteau sec, un ascenseur installé à la mairie !

                                                                        

                                                                         
    Pourquoi un ascenseur ? Tout simplement parce que JR ne pouvait plus grimper l'escalier qui mène à l'étage où se trouve son bureau. Ironie de la vie, dans l'ancienne mairie que Jean Rède avait fait refaire de fond en comble lors de son premier mandat (1983-1988) et dont la réfection a coûté la peau des fesses aux contribuables banyulencs, les services du secrétariat ainsi que le bureau du maire se trouvaient au rez-de-chaussée, à seule fin de favoriser l'accès au public, y compris les perclus et les handicapés. Mais à l'époque le « coq hardi » avait, avec la folie des grandeurs, celle du secret et désirait être inaccessible à ses concitoyens... pour toutes les mauvaises raisons que les mauvais esprits peuvent imaginer.

    Aujourd'hui la vie se venge et c'est bien fait, sauf pour les contribuables banyulencs qui se retrouvent, comme toujours, à payer l'addition. Jean Rède ne pouvait t-il installer son bureau au rez-de-chaussée, tout simplement ?
                                                                      
    Après lecture de ce premier bulletin municipal, on retiendra seulement que Jean Rède déteste toujours autant la chlorophylle en général et les arbres en particulier. 
                                                                          
     
                                                                                       

    Déjà au cours de ses premiers mandats, les banyulencs avaient sauvés in extrémis une somptueuse allée de platanes, dite « La Promenade », que JR voulait éradiquer en faveur de lauriers roses et de palmiers. Or, JR n'avait pas su comprendre que les platanes de la promenade comme ceux du front de mer son chers au cœur des banyulencs et donc intouchables. C'est la seule fois que tout le village s'est unis, majorité et opposition liées, pour sauver ces arbres et cette fois là, JR avait dû céder, c'était il y a longtemps, en 1993.

    Aujourd'hui que le voilà de retour, celui qui confond « défigurer » avec « aménager », n'a pas attendu pour éradiquer une centaine d'arbres. Une allée de pins qui agrémentait le front de mer et autant de pins parasols dans les Hauts de Banyuls ont disparu de notre paysage familier, sans oublier deux superbes cyprès qui ornaient l'entrée du vieux cimetière et ne gênaient vraiment personne. 
                                                                          
    Mais cette fois, personne n'est venu se dresser entre la tronçonneuse et ces pauvres arbres. Ceux qui avaient brandis l'étendard de la révolte en 1993, écœurés du retour de JR à la mairie en 2007, pensent à juste titre que puisque les banyulencs ont redemandé Jean Rède, ils n'ont qu'à le garder ... et s'étouffer avec ! 

    Dommage pour les arbres ...


    Extrait d'une interview de 1991 du Midi Libre par Luc Malepeyre le chroniqueur chouchou de Cocorico

                                      

                           UNE PETITE DEVINETTE POUR CONCLURE
                                                            

                                                              

     

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