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Trop tard pour te sauver,
garder ta face intacte,
notre amour est impuissant
et pleure devant les maquillages immondes
sous lesquels lentement
ils t'ensevelissent ...
Rénovation,
embellissement,
progrès,
autant de pelletées
pour enterrer notre âme.
Un jour à notre insu
se dressera devant la mer
un coquillage vide.
Ton apparence sera
à l'image de ces morts
dont on peint la figure
pour cacher la réalité
de l'absence effrayante.
Village tant aimé,
digne de toutes nos passions,
beauté rayonnante,
mythique
qui te protègera ?
Quel monstre naîtra de ces viols perpétrés ?
Quel étranger terrible qui portera ton nom !
Dernière insulte,
dernière gifle.
Celui-là,
en ces jours de honte ultime,
sera le maître en Notre Maison.
La baie de Banyuls avant sa destruction
La baie de Banyuls aujourd'hui
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