• banyulsaérienne

     

    Quand un village se retrouve avec un maire vieux, gravement malade et quasiment grabataire, les fêtes de Noël et de fin d’année sont aussi inertes que le premier magistrat.
    Ce village en pleine sinistrose c’est le mien, mon bien-aimé Banyuls-sur-Mer.
     Dans le même moment les villages voisins brillent de tous leurs feux, débordent de vie, d’animations de toutes sortes, de projets menés par une jeunesse active et triomphante sous la houlette bienveillante de leur municipalité, il suffit de lire la rubrique des villages sur l’Indépendant pour le constater et faire la comparaison avec Banyuls, dont l’absence des rubriques locales, en particulier pour ces fêtes de fin d’année, dénonce le manque de vitalité.
    Je ne reproche pas à Jean Rède d’être malade, la maladie est une calamité pas une faute. Mais ce qui par contre est une faute quand on est vieux, gravement malade et handicapé par les douleurs de l’âge et de la maladie, c’est de ne pas se retirer de la vie publique et laisser sa place aux jeunes.
    En 2008, la candidature de Jean Rède aux élections était une gageure, car il était déjà très malade et décati. Depuis, son état va en se dégradant et on ne compte plus ses séjours à l’hôpital, le dernier était en décembre. A sa sortie de l’hôpital il est entré en convalescence au centre héliomarin de Banyuls où il se trouve encore. A l’heure actuelle il se déplace en fauteuil roulant tant il est faible.
    Pendant ce temps à la mairie son épouse Hélène, non élue mais omniprésente, remplace « monsieur le maire » (!)
    Dès son arrivée à la mairie Jean Rède a embauché sa blonde moitié comme collaboratrice, l’a installé dans un bureau et lui a confié toutes les tâches qui reviennent normalement au premier adjoint. Madame Capell la première adjointe, après 3 ans de patience et d’humiliations, a fini par démissionner. Je ne sais pas qui l’a remplacée à son poste, le nom du monsieur m’est parfaitement inconnu, j’ignore s’il sait s’imposer ou s’il subit les mêmes avanies que son prédécesseur.
    Une anecdote rigolote dénonce le fonctionnement aberrant d’une municipalité sous la coupe d’un premier magistrat dont la devise est « je suis le maire je fais ce que je veux ! » Lors d’une séance publique du Conseil Municipal Jean Rède était en retard. Chacun s’interrogeait pour savoir si la séance allait être annulée quand arriva, fringante et frétillante, la first lady banyulenque qui, sans hésiter, s’installa à la place du premier magistrat en annonçant que « Jeannot est malade il m’a dit de le remplacer ! » Frappé de sidération, il fallut quelques secondes aux conseillers de l’opposition pour retrouver leur voix et dire à la dame que, n’étant pas élue, elle n’avait pas le droit de siéger à la table du conseil municipal et encore moins d’y remplacer le maire. Hélène a quitté les lieux sans insister. Personnellement j’en rigole encore, surtout en imaginant la tête des membres de l’opposition quand ils regardaient Sue Helen* s’installer à la place du maire, ce fauteuil tant convoité par certains, pour diriger la séance publique … dommage que cette scène là n’ait pas été filmée elle serait devenue culte ! La rumeur dit d’Hélène Rède qu’elle a des ambitions politiques et projette de se présenter aux prochaines élections. Si c’est vrai, les municipales de Banyuls, toujours très agitées, seront cette fois carrément rock-and-roll et bien plus intéressantes, ce qui n’est pas peu dire, que les présidentielles !
    Compte tenu de l’état physique de Jean Rède, la traditionnelle cérémonie des vœux du maire en ce début d’année 2012 risque d’être compromise … à moins que là encore Madame ne remplace Monsieur ?
    Tout de même, bien triste village que celui qui est dirigé par un vieillard gravement malade, trop égoïste et cupide pour démissionner, et d’une bande de conseillers municipaux de la majorité (les autres n’ont aucun pouvoir !) incapables d’agir afin que cette situation cesse. Il suffirait à cette bande de bras cassés de trouver le courage de « démissionner » Jean Rède et désigner son remplaçant ou alors, rêvons un peu, de démissionner eux-mêmes comme un seul homme afin que l’on puisse organiser de nouvelles élections et élire un nouveau maire pour Banyuls.
    Bien sûr, c’est demander beaucoup à des gens qui réfléchissent peu ou pas du tout, mais c’est l’avenir du village qui est dans la balance ! Ne pourrait-on les travailler au corps pour leur faire comprendre combien il est important, à un moment où la crise financière européenne risque de nous balayer tous comme fœtus de paille dans la tempête, d’avoir quelqu’un de solide au gouvernail de la commune ?


    JRsuehelenJR et Sue Helen

    *Les initiales de Jean Rède « JR » aussi machiavélique que le personnage du célèbre feuilleton « Dallas » et le prénom de sa blonde moitié, Hélène, étaient trop tentant pour ne pas succomber à la tentation de les appeler « JR et Sue Helen »

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